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Je suis allé à Bazouges, la lumière était exécrable.

J’attendrai un jour meilleur pour y retourner.

David m’a prêté un livre d’histoire sur le pays Bazougeais et je l’en remercie.

La proposition de Philippe Collin de commencer à travailler sur une exposition qui se déroulera peut être en 2019 et qui devra prendre en compte la notion de territoire, m’a obligé à clarifier un certain nombre de problèmes auquel je me confronte dans mon travail.

1 / le temps long

2 / Le choix des lieux, espaces, paysages.

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« Campagnes lointaines,

Sans vous aimer, presque sans me souvenir de vous,

Je vous trouve, mortes, dans l’air...

Dans l’air nouveau... qui ne m’appartient pas... et m’appartient...»

Pasolini Adulte ? Jamais.

« Et si je regarde autour de moi, voilà que, dans le silence

Apparait à mes yeux la campagne,

Et la maison et la route. Quel silence

Car tu me manques. »

Pasolini Adulte ? Jamais

.

« Approche – toi. Romps la solitude

Des eaux, des villages et des terres,

Grave ton sourire

Dans ma pensée. »

Pasolini Adulte ? Jamais

.

«Fleur déserte, hors du cercle

De nos maison, ou en plein air

Les familles se disputent,

Sur les pierres du jour, tu brules

Humblement, là où se voient alentour

La campagne et le ciel. »

Pasolini Adulte ? Jamais

.

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« Fleur déserte des champs,

Et non soir dégoulinant de lueurs.

Et non bergers mouillés de rosée,

Frêle feu des haies.»

Pasolini Adulte ? Jamais

.

«Quelque chose d’à jamais perdue est l’humidité

Rose dans le noir des vieilles pierres du mur.

Et au - dessous, une flaque venue de l’évier

Reflète la nuée noire de cristal.

Un pré vert, le pré le plus vert au monde

Scelle le silence de cette eau de plomb. »

Pasolini Adulte ? Jamais.

« (Midi)

Mais ensuite, elle revient pour toujours, peut - être l’ombre

Pour je ne sais combien d’évènements là - haut dans le ciel :

Une ombre triste, ancienne, comme morte...

Je reste seul à nouveau, et dans le silence

Je reconnais mon corps et l’herbe immobile. »

Pasolini Poésies

Extrait du ban et du loup

Homo Sacer Giorgio Agamben

 

 

Comme nous l’avons vu, l’état de nature ne renvoie pas à une époque réelle, chronologiquement antérieure à la fondation de la cité ;  c’est un principe qui lui est intérieur et qui apparait dès lors que l’on considère la cité tanquam dissoluta (il s’agit donc de quelque chose comme un état d’exception).    De même, lorsque Hobbes fonde la souveraineté en renvoyant à l’homo hominis lupus, il faut entendre dans le terme loup un écho du wargus et du caput lupinum des lois d’Edouard le confesseur : pas simplement la fera bestia et la vie naturelle, mais plutôt quelque chose comme une zone d’indétermination entre l’homme et la bête –un loup-garou, un homme qui se transforme en loup et un loup qui devient homme : c’est-à-dire banni, homo sacer. L’état de nature Hobbesien n’est pas une condition préjuridique sans rapport avec le droit de la cité mais l’exception et le seuil qui le constituent et l’habitent. Il représente moins un état de guerre de tous contre tous qu’une situation où chacun est pour l’autre vie nue et homo sacer ; autrement dit, chacun est wargus, gérit caput lupinum. Or cette lupinisation de l’homme, cette hominisation du loup est possible à chaque instant dans l’état d’exception, dans la dissolutio civitatis. Ce seuil, qui n’est ni la simple vie naturelle ni la vie sociale, mais la vie nue ou la vie sacrée, est le seul présupposé de la souveraineté, qui demeure toujours à l’œuvre en elle.

Note de bas de page

 

 

Plus le consensus grandit sur les limites du seul monde possible, plus on a une peur panique du questionnement ou de la contestation des bornes.

Cela ressemble à la vision de la terre plate d’une partie du monde moyenâgeux, autour les abysses, les monstres terrifiants, plus effrayant encore que si il n’y avait rien.

C’est d’autant plus paradoxal qu’à l’intérieur pour supporter les contraintes auto persuasive qu’impose ce monde cadenassé on s’élabore des représentations dignes «  du monde comme si » d’Alice au pays des merveilles.

Evidement le roi est nu au de la des limites il n’y a rien juste un monde à construire (qui demande beaucoup d’investissement et de travail c’est là le problème j’en conviens).

L’autre paradoxe c’est que les bornes ne délimitent que l’espace de nos appétits. Elles ne sont que l’espace gestionnaire de nos appétits, des appétits orthonormés par le consensus conformiste justement.

Si nous ne voulons pas mourir d’absence de désir ou mourir du désir que l’on nous a confisqué (ce sont les seules alternatives du seul monde possible) on ne peut qu’interroger la surface du possible pour s’ouvrir l’appétit à d’autres désirs en espérant que notre mauvais fond ne prendra pas le dessus pour les dénaturer et les pervertir… pour ne pas simplement recommencer.

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